LES INVOCATIONS ET INCANTATIONS
En Emeriön, il existe 2 types d’énergie :
• La magie, est l’essence de Fallön. Pour la pratiquer, elle doit être invoquée dans le langage runique.
• Le kan, est la vigueur propre aux êtres vivants et ne nécessite aucune invocation pour s’en servir.

La magie permet, à ceux qui les invoquent, de décupler leurs atouts tel que la force ou la résistance, mais aussi de guérir des blessures, créer des champs de forces invisibles, des illusions, d’épanouir les capacités cérébrales afin d’augmenter et d’améliorer la mémoire.
Il existe cependant des magies nécessitant de puissantes incantations. Elles permettent de défier les lois de la réalité, comme ramener sous certaines conditions les morts à la vie, ou de faire appel à des puissances surnaturelles.
Ces incantations sont défendues et dangereuses.

• L’invocation appelle l’essence de Fallön, la magie, pour décupler des atouts physiques et mentaux. Seul le langage runique permet de l’utiliser
• Les incantations réclament une abondante accumulation de magie, pour altérer la réalité. Elles ne demandent cependant, aucune connaissance du langage runique, les formules étant prononcées en général en langue haskylienne.


RITUEL ÉSOTÉRIQUE
Pour manipuler les magies il faut connaitre les invocations dans le langage runique, être marqué d’au moins un sceau magique et avoir une ténacité à toute épreuve.

Les manipulateurs de magies sont appelés : apprentis ou experts, selon leur niveau de pratique.
Les experts en magie peuvent posséder plusieurs sceaux magiques. Il est cependant difficile de les maitriser en même temps car ils peuvent facilement rentrer en conflit et s’affaiblir.

Le rituel ancestral pour se marquer d’un sceau magique et pouvoir l’utiliser réside en 4 étapes :

1 – PRÉPARATION DE L’ESPACE
Préparer un espace sur lequel il faut tracer un pentacle représentant soit, une localité, comme Glorion, soit l’un des Eliades, comme Utar. Ceux qui souhaitent posséder un sceau eliadique doivent avoir un esprit robuste et une volonté infaillible car ce rituel peut être extrêmement douloureux. C’est la raison première pour laquelle de nombreux pratiquants se contentent des sceaux de localité, moins puissants.

2 – PRÉPARATION DU CORPS ET DE L’ESPRIT
Purifier l’esprit en buvant une décoction obtenue par macération de coriandre, de clous de girofle et d’anis vert dans de l’eau-de-vie. Laver son corps, en l’enduisant d’une infusion d’huile à base de fenouil et de géranium dans laquelle est ajouté une pierre d’obsidienne.
Les femmes doivent pratiquer ce rite à la lumière d’Hydranis et Bérionne.
Les hommes, à la lumière du soleil.

3 – PRÉPARATION DU SCEAU
Avec un mélange de pigment et d’huile inflammable, peindre le pentacle dans la même forme que la préparation de l’espace, sur une partie du corps de l’apprenti.
Si l’hôte désire que son sceau soit placé sur un endroit de son corps dont il n’a pas accès, une tierce personne peut le lui peindre.
Le pigment du lapis-lazuli est utilisé pour les femmes. L’oxyde de fer pour les hommes. Une fois l’emprunte achevée, Il faut la brûler afin qu’elle se lie au sang de l’hôte et le reconnaisse comme son maître.

4 – FORMULATION
Prononcer soi même ou par une tierce personne une formule d’harmonie. Cela, afin que le sceau s’accoutume avec le corps et l’esprit de l’hôte. Il se peut, dans certain cas, que le rituel échoue, car le sceau ne reconnait pas l’hôte comme un maître. Généralement, la cause vient d’un manque de détermination.
Les mots de la formule d’harmonie sont variables. Mais ils comprennent toujours le nom de l’appellation du sceau.
Si c’est un sceau de localité tel que “Glorion“, alors ce nom doit être notifié dans la formule. Il en va de même pour les sceaux eliadiques qui sont plus difficiles à supporter. Pour qu’un sceau magique tire toute la puissance d’une incantation, le rituel peut durer 8 heures. Au delà de ce temps, le sceau n’évoluera plus.


LES 3 PALIERS DE MAGIE
Pour invoquer les magies, l’apprenti, ou l’expert doit d’abord solliciter son sceau en prononçant “Akyron“, traduit par “Soumission“.
Puis, il est nécessaire de connaître leurs formulations en langage runique.

1 – OUVERTURE DU SCEAU
Invoque la magie en en gardant le contrôle. L’apprenti, ou l’expert, peut alors décupler modérément ses atouts physiques et mentaux : jusqu’à 2 fois.

Exemple d’invocation d’ouverture de localité et eliadique :
Ele klev Mobion Errion : Le sceau de Glorion, Ouverture
Ele klev dova’Utar Errion : Le sceau de l’Eliade Utar, Ouverture

2 – LIBÉRATION DU SCEAU
Libère la totalité de la puissance magique du sceau. L’apprenti, ou l’expert, peut considérablement décupler ses atouts physiques et mentaux : jusqu’à 5 fois.
Il est cependant dangereux d’abuser de ce palier. Un tel accroissement de capacité physique peut entrainer des déchirures musculaires, des écrasements des tissus organiques voir des pertes de consciences dues à l’accumulation de sang dans une partie du corps.

Exemple d’invocation de libération de localité et eliadique :
Ele klev Mobion Nilem : Le sceau de Glorion, Libération
Ele klev dova’Utar Nilem : Le sceau de l’Eliade Utar, Libération

3 – RUPTURE DU SCEAU
Brise le sceau et laisse exploser toute la magie enfouit dans ses tréfonds. L’apprenti, ou l’expert, possède un pouvoir sans pareil, sur une durée relativement courte, le temps que le sceau se consume totalement. Ses capacités peuvent être multipliées jusqu’à 12 fois.
Mais à l’instar du 2ème palier, la rupture du sceau peut entrainer de nombreux traumatismes allant d’une simple fracture, à la mort de l’apprenti ou l’expert.
Au delà des blessures physique, la rupture du sceau peut détruire l’esprit de celui qui l’invoque.
Cette pratique est peu courante car elle signifie la perte du sceau et donc du pouvoir d’invoquer les magies. De plus, si l’apprenti ou l’expert est toujours vivant, il ne pourra plus être marqué sur son corps, d’un sceau magique à l’emplacement qui a déjà servi à cet effet, la zone étant nécrosée.

Exemple d’invocation de rupture de localité et eliadique :
Ele klev Mobion Hukai : Le sceau de Glorion, Rupture
Ele klev dova’Utar Hukai : Le sceau de l’Eliade Utar, Rupture

Une invocation complète serait énoncée de la façon suivante :
Akyron. Ele klev Atémar Nilem : Soumission. Le sceau d’Athar, Libération


LES OBJETS MAGIQUES
Les quartz-portail
Ces pierres sont minés et polis. Puis, grâce à un rituel ésotérique, des runes y sont gravées. Elles servent à activer un “passe-monde“, des portails permettant d’accéder instantanément à un lieu précis, généralement la place centrale d’une ville. La personne qui manipule un quartz-portail se place sur la passe-monde, cercle lumineux formé sur le sol, et se retrouve alors directement dans le lieu souhaité.
La création d’un chemin spatio-temporel peut aléatoirement engendrer des anomalies sur les zones touchées par le passe-monde. Toute matière, peut disparaître et laisser un trou béant en lieu et place.
Le corps humain peut aussi présenter des traumatismes s’il emprunte fréquemment le passe-monde. A l’échelle microscopique, ses cellules peuvent se diviser. Sur le long terme, cela engendre des maladies incurables.

Le terme en langage runique pour utiliser un quartz-portail est “Tenka Ôhme“, traduit par “ Passage d’un monde à l’autre “.
Le Tenka Ôhme n’est pas une habilité de l’art Onikan, mais bien une magie à part entière.

Les quartz de servitude
Ce sont des objets runiques spécialisés dans l’asservissement des créatures et notamment des Elphrins. Leurs corps physiques sont comprimés, pétrifiés et sommeillent jusqu’à l’activation des quartz de servitude. Reliés aux runes de ces objets magiques, les créatures enfermées sont dans l’incapacité de s’en défaire et vouées à servir leurs maîtres.

Lors de la purge ethnique, Akuhä, le faucon doré fut enfermé dans un quartz de servitude par l’empereur Knut d’Astega, 3ème du nom. Ce quartz se transmet de génération en génération et est devenu le symbole de la dynastie d’Astega. Son image, va de paire avec l’emblème de Porto Liberta qui est aussi un faucon.

Les bagues runiques
Ces anneaux accordent un pouvoir spécifique à leurs possesseurs.
Les plus communs offrent force brute, vélocité, robustesse, amplification de la magie ou amplification du kan.
Elles ont été fabriquées par un binôme forgeron-alchimiste.
Le forgeron Maximilien en coula 15 en or, 20 en argent, une dizaine en ivoberium et 8 en astrium. L’alchimiste Yaven grava les runes et récita les formules incantatoires permettant de leurs octroyer un pouvoir.

Plusieurs anneaux ont connu la guerre de l’Altisme et ont bien servi leurs maîtres.
Il existe également des bagues runiques spéciales. Celles-ci confèrent des pouvoirs moins communs. Certaines permettent au porteur d’anticiper toutes choses quelques secondes avant l’évènement. D’autres, augmentent le charisme du porteur, lui permettant de soumettre autrui uniquement par sa présence. Quelques rares bagues runiques accordent à leurs possesseurs un pouvoir d’illusion pour tromper les sens des autres.
Les bagues runiques sont convoitées la plupart du temps par des égocentriques, intéressés par le pouvoir. Mais ces bagues présentent un inconvénient.
Lors de leurs utilisations, elles absorbent un peu du kan du porteur. A force, elles finissent par se briser, libérant toute la quantité de kan ingérée, d’un coup. Le porteur risque d’y perdre sa main, son bras, voir sa vie.
Il y a heureusement un moyen d’éviter ce phénomène, en les purifiant dans de l’eau, à la lumières des lunes.