ONI (voie) KAN (souffle)
Le kan est l’énergie propre à l’individu. Selon l’édifice religieux, il est considéré comme un mystique cadeau des Eliades. Les clercs eliadiques tolèrent d’ailleurs, difficilement que l’homme puisse manipuler le kan si librement et de façon si désinvolte.

La quantité de kan propre aux habitants des principaux fiefs de l’Haskylion fut radicalement multipliée lors de la purge ethnique. Les générations suivantes, ont hérité de cette évolution.
Après la guerre de l’Altisme, un maître nommé Ygwel Noradian, ressentit ses bénéfices. Il voulait prouver que cette bénédiction était un art de vie légué par les Eliades et fonda l’école de l’art Onikan. Bien que tous pouvaient pratiquer cet art martial, sa maitrise n’était envisageable que si l’individu possédait une grande quantité de kan.
L’empire ne tarda pas à se rendre compte du potentiel de l’art Onikan. Il créa des structures liées au service militaire afin d’assurer la défense de la nation.

Il existe, 2 manières d’accroître le kan. Soit par l’intermédiaire des magies. Soit par le biais d’une bague runique. Celle ci est un principe à double tranchant. En effet, les bagues runiques offrent des capacités supplémentaires aux porteurs, mais elles aspirent en contrepartie, un peu de leur kan. Si la bague est trop engorgée, elle se brise. Le kan s’évacue d’un coup et la vigueur du porteur est alors amplifiée de façon exponentiel. Malheureusement, cet état ne dure qu’un temps limité et peut engendrer des conséquences désastreuses.

Certains maîtres ont par le passé, réussi à contrôler cet état et se sont vu posséder un pouvoir dépassant l’entendement durant un court laps de temps. Ils ont appelé ce phénomène : l’élévation.

Pour les alchimistes, le kan, n’est pas mystique mais s’appuie sur des faits et des propriétés bien précises de la science. À commencer par le système nerveux central, le cerveau reptilien ou encore le cortex moteur primaire.
Les individus pratiquant l’art Onikan et possédant une grande quantité de kan, ont des capacités innées liées à leurs fines connexions neuronales.
Les alchimistes ne peuvent cependant, pas expliquer concrètement la synergie qui existe entre le kan et le corps humain. À croire que l’édifice religieux est dans le vrai et que cette énergie est un phénomène eliadique extraordinaire.

Il est à noter, que les individus possédant un grande quantité de kan, n’ont en réalité, subit qu’une mutation génétique engendrée par les diffusions émises par les Novus lors de la purge ethnique.
D’une certaine façon, les habitants des régions touchées ont inoculé cette concentration de kan. Raison pour laquelle, ils sont plus fort, plus rapide, plus résistant et peuvent guérir plus rapidement.


LES GRADES DANS L’ART ONIKAN (parfois appelé les 3 arts)
Il existe plusieurs niveaux dans la pratique de l’art Onikan. La plupart du temps, les pratiquants ayant passé leur service militaire s’arrêtent dès le premier grade.
Seules quelques rares personnes en Haskylion ont atteint les grades ultimes de cet art ancestral. Le kan est l’énergie nécessaire pour développer ses habilités.

Le passage de grade de l’art Onikan pour un homme moyen est d’environ une fois tous les 6 ans.
Les 6ème, 7ème et 8ème grades sont plus variables selon les personnes mais demandent tout de même au moins le triple d’années de pratique pour chacun d’eux.

 

 

1er GRADE

 

Développement de l’endurcissement physique et mental.
• Art de l’escrime
• Art de la stratégie offensive et défensive.
• Développement de la force, de la vitesse et des réflexes.
• Théorie et pratique de la maitrise du kan sur le corps humain.


 

2ème GRADE

 

• HUBÏON “Attraction“ : Force magnétique permettant d’attirer les métaux.
• MI BYU “Seconde vue“ : Visualisation précise de toutes formes de vie stimulées par le kan.


 

3ème GRADE

 

• SHEDLE “Rempart“ : Durcissement de l’épiderme localisé ou généralisé. Changement de texture, plus ambrée ou dorée.
• KITEH “Anticipation“ : L’un des fondements de l’art Onikan. Cette aptitude n’utilise pas de kan. Son niveau de maitrise influe sur la rapidité et l’efficacité de l’art Onikan.


 

4ème GRADE

 

• GANË JEKA “Chant des échos“ : Projection d’une onde magnétique à travers un objet ou son propre corps.
• GËNMA SABBEN “Reflet d’harmonie“ : Onde magnétique formant une sphère protectrice. Son champ n’est pas impénétrable mais constitue une excellente barrière contre d’autres attaques de mêmes types tel que le Ganë Jeka.


 

5ème GRADE

 

• OSHO KHYN “Pulsion éminente“ : Champ de force émanant de la paume de la main.
Provoque une forte pression magnétique sur un petit périmètre. La masse physique touchée par cette technique est comprimée et repoussée violemment.
• OMEJA SHODON “Renaissance charnel“ : Régénère les tissus lésés et les os. La technique non aboutie laisse une cicatrice. À l’inverse, maitriser l’Omeja Shodon, permet de régénérer un membre, ou un organe perdu.
• KYOKAN GAE’SEI “Murmure intérieur“ : communication par la pensée.


 

6ème GRADE

 

• SASSEN ANEVA “Perception divergente“ : Permet de fouiller le passé d’une victime, d’implanter un souvenir dans son esprit ou de modifier sa perception. Dans le cas d’un interrogatoire, un sigil peut faire obstruction au Sassen Aneva, empêchant la victime de parler.
• SHOBÏON “Répulsion“ : Force magnétique permettant de dévier ou renvoyer les métaux.


 

7ème GRADE

 

• BUSHAM TAKA “Potentiel révélé“ : Accède au subconscient et permet de décupler l’activité des tissus musculaires. Il est ainsi possible d’être un bref instant plus rapide, plus résistant et plus fort. Pratiquer sur le long terme le Busham Taka peut causer des lésions inguérissables.
• HAKKIN “Paralysie“ : Bloque tout ou parties des terminaisons nerveuses d’un corps vivant. Peut également altérer la perception sensorielle.


 

8ème GRADE

 

• SOGEI TENSO “Image rémanente“ : Transfert de son propre corps à travers l’espace et le temps sans parcours matériel. Cette habileté n’est réalisable que sur de courtes distances.
• IMANÏA “Absorption“ : Le corps absorbe toutes attaques magnétiques, tel que le Ganë Jeka, et les renvoie décuplées.

 


EFFET SUR LE CORPS
ACCÉLÉRATION
Un combat où l’accélération (G) est trop importante, engendre des accumulations de sang et autres liquides dans certaines parties du corps. La limite humaine sur des fréquence prolongée est de :
• 3G la tête en bas.
• 20G à l’horizontal.
• 8G debout.
Sur de faibles distances, et surtout durant un temps très bref (moins d’une seconde), le corps peut supporter entre 40G et 60G.
Un combat qui dure, peut avoir des conséquences irréversibles.

FORCE DE FRAPPE
L’escrime est pratiquée avec des lames en acier trempé afin de supporter les chocs des attaques de l’art Onikan. La puissance des coups est proportionnelle à la vitesse et la masse de la lame, mais également de la surface d’impact.
Si un homme moyen, muni d’une épée longue en acier, peut atteindre une tonne à l’impact, un expert Onikan peut allègrement frapper entre 20 et 60 tonnes. Les plus habiles sauront utiliser cette force de frappe sur une surface ridiculement petite, multipliant ainsi les effets destructeurs. Les métaux pour forger les épées, autres que l’astrium, sont souvent malmenées et se brisent rapidement.

RÉFLEXES
Dans l’art Onikan, les réflexes sont essentiels car sans eux, il est impossible de survivre à un duel.
La cause principale est le facteur d’accélération. Tout va plus vite et au corps à corps, tout peut se jouer en une seule attaque. Il est donc primordial dans cet art, de développer ses réflexes et même d’apprendre à anticiper.
À force de pratique, la perception de l’écoulement du temps se trouve modifiée. Ce phénomène dit, de ralentissement du temps, survient surtout lors d’un duel à mort, où le pique d’adrénaline est intense. La conscience est alors plus sensible et les sens, plus développés.
Malheureusement, nombre de pratiquants sont sujets au stress et ne parviennent pas à garder leur concentration, adoptant souvent une réponse de fuite et non de combat.


LES 10 STYLES A L’ÉPÉE DE MAITRE NORADIAN
1er style, Cabriole du héron
Bond majestueux, suivi d’une estocade par les airs

2ème style, Vague trépan
Perforation profonde à la manière d’un forage

3ème style, Caresse hypocrite
Taille en biseau et découpage multiple

4ème style, Prélude à l’inflexible
Brise tout type de garde et enferre la poitrine

5ème style, L’arnaque du renard
Taille invisible de l’artère fémorale ou des ligaments des membres inférieurs

6ème style, Entaille de Bérionne
Ganë Jeka “Chant des échos“, tombant lourdement du ciel à travers un Sogei Tenso “image rémanente“

7ème style, Estocade d’Hydranis
Oshu Khyn “Pulsion éminente“, tombant lourdement du ciel à travers un Sogei Tenso “image rémanente“

8ème style, Bruine des 72 perles
72 estocades portées à grande vitesse et générant une onde de choc destructrice

9ème style, Éveil des 4 points cardinaux
Crée 4 points magnétiques à distance égale, qui s’attirent et se repoussent. Reliés entre eux, ces points forment une aire d’effet foudroyante, inversant la gravité. Le choc propulse et consume toute matière, vers le ciel

10ème style, Éclosion de fer
Mouvement souple et rapide de la lame. Cette dernière se déforme sous la pression et vient piquer sa cible. La vélocité de ce style est telle que les zones touchées explosent de façon spectaculaire, et ce, quelle que soit la matière


LES OBJETS DANS L’ART ONIKAN
LES ÉLIXIRS
Ce sont des breuvages, qui, une fois ingérés, stimulent la circulation et augmente la qualité du kan. Les élixirs apportent divers renforts physiques ou mentaux.
Ils sont souvent utilisés pour fortifier les atouts de l’art Onikan, ou par les alchimistes, et notamment les guérisseurs.

Il existe 4 types d’élixirs :

LES FLAMMES D’IQVIR
Lors de son absorption, cet élixir peut multiplier la force brute et la robustesse. Il est possible d’additionner les ingestions pour multiplier ses effets. Cela est d’ailleurs possible avec tous les types d’élixirs. Mais en consommer de trop grande quantité, peut provoquer des lésions irréversibles sur les tissus musculaires, les os et les organes. Les flammes d’Iqvir sont très prisées des impériaux.

LES ÉTHERS D’OREGONE
Ces élixirs augmentent la régénération et l’endurance. Ils offrent un excellent coup de fouet en cas de blessures sérieuses ou de fatigue extrême. En outre, les éthers d’Oregone apporte calme et sérénité.
En contre partie, en ingérer trop, peut infliger un stress traumatique au corps. La motricité musculaire et articulaire est réduite et dans certains cas, une paralysie généralisée peut survenir.

LES SÈVES DE MIRÉDIA
Ces élixirs sont très utilisés dans la province d’Eliphée. Au delà d’une régénération spontanée, ils amplifient le kan, tant sur sa qualité que sa quantité. Au delà du fait qu’il soit létal d’en ingérer une quantité importante, une seule sève de Mirédia peut provoquer des lésions irréversibles si la personne est faible ou âgé. Cet élixir est surnommé “la panacée fallacieuse“ en raison de l’état de torpeur qu’il peut provoquer.

LES BRUMES D’ARIMIS
Les metyliens sont les premiers fabricants et consommateurs des brumes d’Arimis. Effectivement, la composition de cet élixir contient des pétales d’arimis, une fleur bleue qui ne pousse que dans le désert d’Erodora. Les brumes d’Arimis accroissent à la fois vitesse de déplacement et réflexes. Mais cet élixir présente un danger, et non des moindres. L’accélération que subit fréquemment le corps humain lors de la pratique Onikan est facteur de nombreux traumatismes, dont, la compression organique. Bien que les brumes d’Arimis améliorent ces aptitudes, elles multiplient également ces risques de blessure.
Couplé avec un éther d’Oregone, la brume d’Arimis est, en revanche, un cocktail parfait de célérité.


PUISSANCE DES ARMES DANS L’ART ONIKAN
L’art Onikan se pratique avec des armes traditionnelles d’escrime de corps à corps. Les types les plus rependus sont les épées, les fleurets, les sabres, etc. Rares sont ceux qui utilisent, des haches, des fléaux ou des masses.
Les archers sont l’exception à cette règle.
Il existe 5 types d’armes Onikan classifiées selon une échelle de puissance :

1 – LES ARMES BLANCHES CONVENTIONNELLES
Elles sont, la plupart du temps, forgées en acier trempé, afin de bénéficier d’une bonne durabilité. En Haskylion, le travail du métal est un art ancestral. D’une part, les terres impériales possèdent du fer et d’autres ferro-alliages de qualité. D’autre part, les forgerons haskyliens ont développé des techniques infaillibles pour battre le fer.
Ces armes sont lourdes et demandent un entrainement intensif pour être maitrisées. Le plus grand de l’arsenal impérial est en acier.

2 – LES ARMES D’ASTRIUM
Ce métal est le plus noble de l’Emeriön. Il est léger et très solide, ce qui lui procure un tranchant sans pareil.
L’astrium est plus dense que le diamant et une lame fondue avec ce métal peut fendre un rocher si la force de frappe est suffisante.
Pour ses qualités sans pareil, la plupart des pointes de flèches sont fabriquées en astrium. Elles transpercent aisément toutes défenses faites de bois, de pierre, de fer ou d’acier.
Il est rare de trouver des gisements d’astrium et plus dur encore de les miner car ce métal ne se forme que dans les nappes phréatiques et les mers.

3 – LES ÉPÉES RUNIQUES
Ce sont principalement les armes de la hiérarchie impériale et seuls les gradés sont autorisés à les utiliser.
Les armes runiques, ont, comme leur nom l’indique, des runes gravées sur leurs lames. Ces dites runes décuplent leur tranchant. Il est quasiment impossible de rivaliser contre une épée runique avec une arme traditionnelle. Même une lame d’astrium peut se briser, si l’utilisateur est mauvais.
Les épées runiques sont liées à un sceau magique. Les capitaines de la cour impériale peuvent invoquer ou faire disparaître leurs armes, grâce à ces sceaux situés sur leurs paumes.

4 – LES 3 LAMES ILLUSTRES
Le forgeron Maximilien, inventeur des épées runiques, était réputé pour l’excellence de ses lames.
Avant la purge ethnique, l’empereur Knut d’Astega 3ème du nom, lui commanda une épée capable de consumer des vagues entières d’ennemis. Maximilien, qui avait pour habitude de travailler l’astrium, eut l’idée d’ajouter une note magique : des runes. Il fit appel à l’alchimiste Yaven, grand érudit des sciences occultes. En combinant leurs savoirs, ils forgèrent ainsi, la première épée runique qu’ils baptisèrent Embräs le consumant.

Par la suite, Maximilien en créa une autre pour l’Ordre du Saint-Tessera, capable de ronger et pourrir l’arsenal de l’ennemi. L’Ordre savait qu’un ennemi désarmé ne présente plus aucune menace. Cette épée fut nommée Héröd l’impur.

La dernière lame fut commandée par Golvian Esperisse, un feudataire de Galadr. Les Esperisse, très impulsifs, passent leurs temps à fortifier Galadr. Ils bâtissent des remparts et des tourelles défensives sur toute la côte Est et les archipels du détroit du Septentrion. Golvian croyait qu’une lame capable de souffler les mâts les plus solides des navires de guerre, lui permettrait d’avoir un contrôle total sur le détroit du Septentrion. Il appela sa lame Fënd la pourfendeuse.
L’empire n’apprécia pas cet accord secret entre son forgeron et Golvian. Yaven et Maximilien furent mis au fer à perpétuité pour avoir fabriqué une puissante lame runique pour un simple vassal.
Apeuré qu’un fief possédant une trop grand puissance militaire, réclame son indépendance, l’empire joua la carte de la diplomatie avec Golvian Esperisse. Il proposa de lui céder le territoire de Galadr en échange de ses bons et loyaux services. Ainsi, Golvian Esperisse devint le seigneur de la première principauté d’Emeriön, Prince de la 3ème flotte de l’empire et gardien des frontières Nord de l’Haskylion.

Ces 3 épées avait atteint une telle renommée, qu’on les baptisa “Les lames illustres“.

Scion a également fabriqué sa rapière avec ce procédé. Elle lui permet, si sa lame touche l’ennemi physiquement, d’apposer un sigil au niveau de sa plaie. Cette magie peut soit, paralyser les terminaisons nerveuses de la victime, soit, lui transmettre un message, une façon de penser, ou même implanter un faux souvenir. Sa rapière se nomme Augure.

5 – HADAL
L’Ordre du Saint-Tessera gère les centres de recherches et de développement. Il crée des monstres abominables au kan surdimensionné, les géodhans. Mais en parallèle, il travaille sur un projet titanesque. Depuis la destruction des recherches d’Abièle Senalina, l’Ordre peine à recréer des Novus. Il a néanmoins, réussi à reproduire une partie des résultats du projet Novus. Grâce à cette modeste réussite, l’Ordre travaille sur le projet Hadal, consistant à façonner une arme dotée d’un fort rayonnement électromagnétique. Une arme capable de voler la lumière environnante et la renvoyer en un filet lumineux concentré et destructeur.

Cela dit, cette arme est difficile à concevoir car la densité des métaux utilisés, y compris l’astrium, ne permet presque pas de contenir une telle puissance. La plupart du temps, cette arme se brise avant la fin de sa conception.

Seule une épée dépourvue de toute impureté permettrait de supporter une puissance aussi importante. En d’autres termes, une lame sans scories, et donc parfaite. Les meilleurs forgerons d’Emeriön travaillent conjointement pour frapper cette lame afin d’en tirer la meilleure qualité.

L’objectif de l’Ordre du Saint-Tessera est de forger une épée capable de raser une métropole toute entière. Son détenteur serait alors craint du monde entier.